
Rassurez-vous, il y a très peu de chance qu’une panne ou qu’un accident de voiture ne vous arrive pendant vos vacances de rêve en Irlande. Mais au cas où, voici quelques informations ou conseils qui pourraient vous être utiles. C’est mon voisin policier qui m’a donné les infos.
Avoir les bons numéros d’urgence
Si vous partez avec votre propre véhicule, regardez dans votre contrat d’assurance ou appelez votre compagnie d’assurance pour être sûr des numéros à appeler en cas de panne ou d’accident à l’étranger. Les numéros sont souvent différents de ceux de la France car les compagnies utilisent souvent un tiers pour les problèmes à l’étranger, comme par exemple Mondial Assistance.
Si vous louez une voiture, le loueur vous fournira également le numéro de téléphone en cas de souci. Vérifiez bien au moment de la location les clauses dans le contrat par rapport aux dommages au véhicule et aux personnes. Prenez une assurance complémentaire si besoin pour couvrir ce que vous estimez nécessaire.
Pour appeler la police ou les secours en Irlande, composez le 999 ou le 112, sans préfixe.
Quoi faire en cas de panne ?
Comme ailleurs, il faut protéger le lieu de la panne.
Le triangle n’est pas une obligation en Irlande mais si vous en avez un, utilisez-le.
Vous pouvez demander de l’aide aux autres automobilistes pour sécuriser le lieu. Ils sont suffisamment serviables pour le faire sans hésiter. Les routes sont étroites en Irlande et les virages nombreux. Pensez à sécuriser le virage dans les deux directions.
Sur l’autoroute, les mêmes règles de sécurité qu’ailleurs en Europe s’appliquent. Il y a des téléphones d’urgence.
Appelez les numéros d’assistance de votre assurance ou du loueur et appelez la police, si c’est nécessaire pour sécuriser la route.
Quoi faire en cas d’accident ?
Ce qui est recommandé en cas d’accident en France (ou ailleurs) marche aussi ici (comment s’occuper des blessés, sécurisation des lieux, etc.). Quelles sont les particularités en Irlande ?
S’il y a des blessés, même légers, vous êtes tenu d’appeler la police et de laisser le/les véhicules en place jusqu’à ce qu’elle arrive. Sinon, garez vous le plus à gauche possible pour ne pas trop gêner la circulation. Dans ce cas, si possible et non dangereux, essayez de marquer la position des véhicules sur la route.
Si les dégâts sont importants (avec gros débris sur la route par exemple), même s’il n’y a pas de blessés, vous êtes censé appeler la police. Bien sûr, inutile de l’appeler pour un rétroviseur abîmé ou un phare cassé.
Dans tous les cas, vous devez échanger avec l’autre conducteur les informations suivantes (ou les donner à l’officier de police qui se déplace ou au seul témoin présent ou au propriétaire des lieux endommagés) :
-
nom, adresse, numéro de téléphone
- nom et adresse du loueur / propriétaire du véhicule
- nom, numéro de téléphone et numéro de police des assurances (la vignette de l’Irlandais est sur le pare-brise)
- numéro de permis (et pays d’émission)
- immatriculation des véhicules
- marque, modèle, couleur, année de mise en service des véhicules
- contact des éventuels témoins
- nom et numéro de téléphone du policier présent
En Irlande, normalement, vous n’êtes pas sensé discuter des causes et des responsabilités de chacun avec l’autre conducteur. Cela se discute sérieusement uniquement avec l’assurance et la police. L’échange des informations ci-dessus est suffisante dans un premier temps. Ensuite, vous devez expliquer à votre assurance et à la police ce qu’il s’est passé. Prenez un maximum de photos de l’accident pour compléter le dossier. Les photos vous aideront à vous souvenir de détails une fois le stress retombé. Notez tous les détails qui vous semblent importants (état de la route, comportement de l’autre conducteur, objet sur la route…). C’est à l’irlandaise ! A l’arrache, donc… et après, ils s’étonnent qu’il y a des problèmes avec le prix de leurs assurances…
Le constat à l’amiable européen n’existe pas en Irlande. A priori, en Irlande du Nord non plus. D’où l’échange des informations ci-dessus. Les loueurs fournissent leurs propres formulaires à remplir et un numéro à appeler. Peut-être vous demanderont-ils d’appeler systématiquement la police pour constater les dégâts. Si vous êtes avec votre propre véhicule, remplissez quand même votre constat pour votre assurance en expliquant à l’autre ce qu’est ce document. Cela simplifiera la suite des démarches. Il vous faudra alors expliquer à l’autre à quoi sert ce document pour vous pour qu’il se donne la peine de vous aider à le remplir.
Si vous n’avez pas déjà appelé la police et sentez que l’autre conducteur pose problème, n’hésitez pas à l’appeler (ou menacez le de l’appeler).
Si vous avez simplement endommagé une propriété (ça inclut écraser un mouton), et que le propriétaire des lieux n’est pas présent, vous devez reporter l’accident à la prochaine station de police que vous croiserez.
Etant donné le commentaire ci-dessous, je ne peux que vous conseiller de vous rendre dans le premier poste de police que vous croiserez (garda station) pour déclarer l’accident, quel qu’il soit. Demandez le « police report number » (le numéro de dossier). Cela pousse les assurances des deux partis à se mettre en relation et à faire ce qu’il faut pour réparer les dégâts (et rembourser les cautions si vous n’êtes pas responsable…). Quand on ne parle pas anglais, cela peut paraître compliqué mais c’est un mal nécessaire. Faites des schémas pour vous expliquer… Vous pouvez aussi essayer d’appeler l’organisme d’aide aux touristes, où il y a quelqu’un qui parle français, pour vous aider à expliquer la situation au policier.
Donc pour résumer :
- échangez toutes les informations nécessaires avec l’autre conducteur
- notez d’autres infos, prenez des photos des 2 véhicules, du lieu, des vignettes sur le pare-brise, etc…
- Contactez votre assurance ou le loueur
- allez au premier poste de police que vous croiserez pour déclarer l’accident et donnez toutes les infos que vous avez, montrez les photos, etc.
- quand vous rendez la voiture, redite-le au loueur. Il vous fera remplir son constat pourri si vous l’avez pas déjà fait et pleurez car vous allez avoir un trou sur votre compte pendant quelques temps sauf si vous avez une assurance sans franchise. Si vous avez obtenu le « police report number », marquez-le.
- Si vous avez une assurance « remboursement de franchise », remplissez leur dossier
- Relancez le loueur régulièrement pour savoir comment avance votre dossier et les réparations. Ne lâchez pas l’affaire.
Si jamais vous avez vécu une telle galère, n’hésitez pas à partager votre expérience en dessous de cet article. Moi, je touche du bois, ça ne m’est jamais arrivé !
Et oui nous n’avions pas bien lu cette page !
La location de notre véhicule se déroule après réservation en ligne auprès de l’agence Thrifty de l’aéroport de Cork.
Tout d’abord première surprise dans un aéroport si proche de nos frontières, personne ne parle français. L’approbation du contrat rédigé en anglais se fait donc à l’aveugle. Le modèle du véhicule réservé (une opel astra) ne correspond pas celui qui nous est proposé au guichet (une skoda). Pas d’inspection minutieuse de la voiture mais un simple visionnage de quelques photos sur le portable de l’employé, nous nous rendons au parking seuls munis des clés et nous cherchons la voiture qui vient de nous être attribuée.
L’assurance à 8,50 euros par jour vantée par le site est bien sûr inconnue du loueur qui nous propose à la place une assurance à 25 euros la journée. Nous déclinons l’offre… erreur ! L’absence d’assurance complémentaire implique une caution de 2000 euros prise par empreinte de notre carte bleue.
Dans un rond point à la sortie de Galway, alors que nous sommes à l’arrêt, attendant l’opportunité de nous insérer dans la circulation, le véhicule derrière nous nous percute. Nous nous arrêtons sur un parking à proximité. D’apparence, pas de dégâts mais heureusement Claude est connaisseur et il détecte une légère rayure qui laisse présager un enfoncement des amortisseurs de chocs intérieurs. Nous réussissons à convaincre la charmante vieille dame qui est au volant de la nécessité de déclarer l’accident.
Nous joignons l’assistance dont le numéro figure sur le pare brise de notre voiture mais là encore personne ne parle français. Devant notre désarroi, la grand-mère nous sert d’interprète et nous reprenons la route, inquiets mais confiants cependant : nous ne sommes pas en torts et nous avons fait les démarches requises. Nous pensons qu’à notre retour, le problème sera déjà en cours de règlement avec l’assureur de la vieille dame.
Six jours plus tard nous voilà de retour sur Cork. La visite de retour n’a rien à voir avec ce que nous avons connu à la prise en charge de la voiture. Un garage est spécialement dédié à la réception des voitures, celles ci sont examinées avec beaucoup d’attention par un personnel outillé qui ne parle pas non plus un mot de français.
Nous apprenons avec étonnement que l’accrochage n’a pas été signalé. L’employé refuse donc de nous restituer la caution. Je rédige sur un formulaire en anglais auquel je ne comprends rien, un constat d’accident pitoyable. L’employé nous informe tant bien que mal que notre caution ne sera pas restituée avant le traitement du dossier par les services compétents ce qui peut selon lui prendre 4 à 8 semaines.
Nous rédigeons un courrier que l’on nous traduit et que nous adressons à Thrifty pour raconter ce qui s’est passé. Suivant des conseils bien avisés, nous nous rendons au poste de police avant notre embarquement, nous faisons un constat d’accident avec les forces de d’ordre. Elles nous informent qu’elles vont contacter la police de Galway et l’assureur de la dame en cause et qu’un numéro de dossier nous parviendra très rapidement pour le suivi de l’affaire. Aucun numéro ne nous parviendra…
Quelques jours plus tard, de retour en France, nous constatons qu’une somme de 990 euros vient d’être débitée de notre compte. C’est un peu la panique ! En effet nous avons bien un message de Thrifty, nous informant de la poursuite des investigations et de la provision de près de mille euros qu’ils viennent de faire en attendant le règlement du dossier mais nous n’avons aucune lisibilité quant à l’usage des fonds ou les tractations éventuelles avec les assureurs.
Pour rendre tout prélèvement ultérieur plus difficile, nous décidons de « perdre notre carte bleue »…
Finalement au bout de 8 semaines, Thrifty nous rembourse la somme perçue au titre de provision, l’assureur du tiers s’est semble-t-il acquitté de la réparation du véhicule.
Coup de chance ? Influence du rapport de police ? Honnêteté du loueur ?
L’opacité des démarches rend tout contrôle impossible.
Mais l’histoire se termine bien ! La prochaine fois, nous prendrons l’assurance, pas de doute la dessus !
Valerie Soma ,
Merci beaucoup de ce commentaire fort utile !
Si vous êtes passé par un comparateur de loueurs, les assurances proposées sont totalement indépendantes des loueurs. C’est pour cela que les loueurs ne les reconnaissent pas. Et que ce sont, en grande majorité, des assurances « remboursement de franchise » et non « sans franchise », sauf s’ils ont un accord avec le loueur pour proposer ce type d’assurance.
Le rapport de police a, je pense, joué un rôle. Même si vous n’avez pas reçu le numéro de rapport. C’est juste que les Irlandais ont beaucoup de mal avec la communication… Je pense que toutefois le travail a été fait de ce côté. Ce qui a obligé les 2 assureurs à se mettre en relation et à forcer le loueur à faire la réparation. Si la police n’intervient pas, à mon avis, le loueur ne se foule pas pour réparer quoi que ce soit…
Ensuite, l’honnêteté du loueur a, bien entendu, joué un rôle car ils auraient très bien pu réparer, se faire rembourser, mais ne rien dire quand même.
J’espère que votre témoignage en aidera d’autres.
En tout cas, je suis très contente de la résolution de cette histoire !!