Créatures irlandaises à éviter à Halloween

Leprechaun vieux

Halloween approche !! Comme je vous l’ai raconté dans l’article introductif sur Halloween, la nuit du 31/10 est le moment où le monde des vivants et celui des morts se mêlent. Des créatures démoniaques déambulent dans les rues à la recherche de proies. Et d’innombrables fantômes errent sans forcément chercher à nuire. 

Le folklore irlandais et les légendes celtes regorgent de créatures carrément flippantes, mais parfois inoffensives. On peut bien être moche tout en étant sympa, non ? Il y a ensuite toute une flopée de récits de fantômes à travers tout le pays. Les lieux historiques et les anciennes demeures sont souvent hantés de un ou plusieurs fantômes et/ou esprits démoniaques. Brrrr !

Aujourd’hui, je vais vous parler de 3 créatures à éviter absolument. Je referai d’autres articles sur d’autres bestioles et des fantômes. Patience.

Le Dullahan

Un tableau de John Quidor représentant le Cavalier sans tête Américain.
Un tableau de John Quidor représentant le Cavalier sans tête Américain.

Cette créature pourrait être rapprochée de celle « médiatisée » dans le film « Sleepy Hollow : la légende du cavalier sans tête » avec Johnny Deep sorti en 1999.  Mais ce sont bien deux personnages différents, qui évoluent dans des lieux différents et qui n’ont pas les mêmes modes opératoires. A priori, cette légende est plutôt racontée dans la moitié nord de l’Irlande.

Le Dullahan est bien un cavalier « sans tête ». En fait, il trimballe sa tête avec lui mais elle est détachée du corps. Beurk ! On raconte qu’elle a une consistante molle, d’une couleur proche du « fromage moisi ». La tête arbore un sourire moqueur et de petits yeux noirs. Vu sa tronche, pas étonnant qu’il fut décapité… La tête est, bien sûr, phosphorescente et lui sert de lanterne et à voir au loin, même dans les nuits les plus sombres.

Il parcourt les routes irlandaises vers minuit, les nuits de fêtes celtes comme Halloween, en chevauchant un cheval noir, parfois décrit sans tête aussi et parfois avec une tête crachant du feu par les nasaux. Et le pompon, c’est que le cavalier se servirait d’une colonne vertébrale humaine comme cravache.

Lorsqu’il s’arrête de galoper, les personnes autour de lui meurent immédiatement (pourquoi et comment ? va savoir…). S’il vous voit le regarder alors que le cheval est en mouvement, il vous balance un seau de sang à la tronche (d’où qu’il le sort ??) ou vous rend aveugle d’un oeil. Qui veut tenter de le débusquer ? Mais, attention à ce qu’il ne prononce pas votre nom ou vous mourez sur le champ !

La Dearg Due

« La » parce que c’est une demoiselle. C’est LA vampire irlandaise. Son nom veut littéralement dire « le suceur de sang rouge ». Bram Stocker est irlandais. Il s’est peut être inspiré de cette histoire pour écrire Dracula.

Son but est de séduire des hommes pour s’abreuver de leur sang. Mmmmh !

A l’origin

femme vampire

e, c’était une charmante demoiselle, connue pour sa beauté dans le comté de Waterford (au sud). Elle était amoureuse d’un paysan, ce qui n’était pas du goût de son père. Il l’a forcée à se marier avec un homme riche, vieux et moche qui la traitait plutôt très mal. Elle s’est suicidée. Charmant…

Par une belle nuit, elle est sortie de sa tombe et est allée massacrer son père et son mari, en buvant leur sang jusqu’à épuisement du stock.

On raconte qu’une fois par an, elle sort de sa tombe pour séduire d’autres hommes et les vider de leur sang. Elle doit avoir soif sous terre. Pourtant, l’Irlande c’est humide…

Toutefois, on peut se prémunir du problème en l’empêchant de sortir de terre en construisant un cairn (tas de cailloux) sur sa tombe. Heureusement, on sait où se trouve sa tombe (enfin, en théorie…) !! A priori, c’est dans un cimetière d’une petite église dans la ville même de Waterford. Je ne suis pas allée voir pour vérifier mais on raconte que dans ce fameux cimetière, il y a une tombe avec une pile de gros cailloux dessus. Qui veut aller vérifier et enlever les cailloux pour voir ce qu’il se passe ?

Le Pùca

Son nom, prononcé « pouka », a une origine très vague. Certains disent que ça veut dire gobelin, d’autres que ça vient du nordique « esprit de la nature », d’autres encore que ça veut dire bouc. De toute façon, sa forme peut être très variable, donc pourquoi pas l’origine de son nom aussi ? Il peut, en effet, prendre la forme d’un cheval (noir, le plus souvent), d’un veau, d’un aigle, d’un lutin, d’un bouc…

cheval nuit

Dans tous les cas, il y a plusieurs Pùcas et pas qu’un seul, contrairement aux 2 précédentes créatures qui sont en un seul exemplaire (fort heureusement).

C’est un esprit qui s’attaque aux fermes et aux voyageurs imprudents. Il opère, naturellement, de nuit. Dès qu’il s’approche d’une ferme, c’est la cata. Les poules ne pondent plus, les vaches ne font plus de lait et le cheptel meurt de maladie.

Il attaque les voyageurs à un croisement de routes, au pied d’un pont, où il se cache en attendant sa proie. Les voyageurs se font embarquer et balancer dans un trou de tourbière ou dans un marécage.

Et parfois, il s’en prend à quelqu’un de précis. Il arrive chez lui et l’appelle (oui, il parle !!). Soit la personne sort et se fait embarquer, soit, si la personne refuse, il détruit toute la maison. Allez savoir pourquoi cette personne là et pas une autre… La schkoumoune !!

Le fait est que c’est un esprit très craint, dans l’Irlande entière. On dit que les fermiers laissaient toujours des restes de récoltes dans les champs pour rassasier le/les Pùca(s), et pas uniquement les corbeaux et les mouettes. Après la « part des anges » dans la distillerie, il y a la « part du Pùca » (the Pùca’s share).

yoda
Non ce n’est pas un Pùca. Et alors ?

Par contre, un certain nombre de légendes disent du bien de lui. Il serait capable de faire des prophéties et de délivrer de sages conseils aux personnes qui viendraient le consulter le 1/11 en haut d’une colline dans le Leinster. Il y en a des plus sympas que d’autres dans le groupe. C’est rassurant. Ou alors, ils ne sont sympas qu’un jour dans l’année…  Et il y en aurait qui seraient contents d’aider les fermiers toute l’année !

Des contes disent que certains sont les esprits de serviteurs d’une famille noble qui reviennent sous forme animale pour accomplir une mission : terminer une tâche, venger quelqu’un… Et quand la mission est finie, ils disparaissent.

Bref, on dit un peu tout et son contraire à son sujet…

On raconte qu’une personne a réussi à vaincre un Pùca. Il s’agit du très célèbre Brian Boru, le grand roi des Celtes (vers l’an 1000). Il aurait réussi à chevaucher un Puca sous forme de cheval jusqu’à l’épuiser. Il lui aurait fait promettre de ne plus s’attaquer aux chrétiens et aux Irlandais sauf s’ils sont bourrés ou qu’ils ont de mauvaises intentions. Bref, t’es pas Irlandais et pas chrétien, t’es grave dans la mouise car il va se défouler sur toi !! Toutefois, les récits « modernes » qui parlent de cette bestiole portent à croire qu’il a oublié ses promesses. Ou alors, le nombre d’Irlandais bourrés est en terrible augmentation… (où sont mes stats sur la question ?) Donc, si vous ne voulez pas prendre de risque à Halloween, buvez du jus de citrouille !

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