Maintenant que l’on a vu ce qu’était Halloween de manière générale, voyons un peu comment les Irlandais fêtent cet événement. Et si le coeur vous en dit, venez vous joindre à eux !  Pas obligé de se déguiser pour fêter Halloween, mais c’est quand même plus drôle !

Halloween, en Irlande, n’a pas la grandeur qu’elle peut avoir Outre-Atlantique. On nous véhicule des images où tout le monde sort déguisé dans la rue, où les maisons sont archi décorées et où tout le monde organise de grosses fêtes avec des décors hallucinants (sans parler des costumes). Oubliez tout cela. On n’est pas dans un film américain. Ici, c’est beaucoup plus discret et « familial ». Hors festival, bien sûr. Là, je parle de l’Halloween « classique », celui que la plupart des enfants expérimente chaque année.

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Avant c’était comment ?

Ces dernières années, avec la hausse du niveau de vie, les coutumes ont tendance à s’américaniser. Jusque dans les années 90, l’Irlande était un pays pauvre. Les enfants faisaient de la récup pour se déguiser.  L’expression Trick or Treat n’existait pas en Irlande. Les enfants se contentaient de faire « Bouh » ou quelque chose du genre. Traditionnellement, les Irlandais offraient aux enfants des arachides ou autres graines (noix, noisettes…) et des pommes ou des pommes d’amour. Je n’ai pas trouvé d’explication convaincante pour expliquer les cacahuètes. Pour la pomme, c’est facile, c’est l’un des seuls fruits qui pousse ici et c’est la pleine saison. De nos jours, on est bien sûr passé au tout chimique mais on trouve toujours des paquets d’arachides. Maintenant, si on leur donne ça, ils font un peu la tête…

J’ai aussi entendu parler de grands feux de joie. Mais je n’en ai encore jamais vu. Cela doit encore se faire dans la campagne. J’ai cru comprendre que les autorités avaient mis le holà à cause de trop nombreux accidents et dégâts.

Et maintenant ?

Dans le mois d’octobre, les gens vont décorer leurs maisons en mettant quelques babioles, des toiles d’araignées synthétiques (encore heureux !)… Les enfants décorent les fenêtres avec des dessins ou des petits bricolages. Et bien sûr, ils sculptent des citrouilles. Je crois qu’ils ont laissé tombé le rutabaga. Bien trop compliqué. Mais ils peuvent aussi sculpter d’autres fruits, comme des melons d’Espagne ou des pastèques.

Dans l’après-midi, il y a des défilés d’enfants déguisés et éventuellement quelques petites animations pour eux (peinture sur le visage, conteur d’histoires…). Certaines villes et certains villages vont plus loin et organisent des animations plus complexes (petite maison hantée, spectacle, concert…).

Et parfois, les petits villages rivalisent avec les grands ! Tout va dépendre de la communauté qui s’y trouve. Car Halloween est avant tout une fête communautaire, comme la St Patrick. C’est donc les habitants qui organisent tout et qui décident de l’ampleur à donner à la fête selon leur motivation et les moyens qu’ils arrivent à avoir. Pour financer tout ça, ils peuvent faire appel aux dons (habitants et commerces), et éventuellement demander une petite subvention. Et bien sûr, si exposants il y a, ils devront payer un petit quelque chose pour leurs stands ou leurs animations. On peut donc se retrouver dans une ville de 15 000 habitants (c’est déjà pas mal pour l’Irlande) où rien de palpitant ne se passe et à côté de ça, avoir un tout petit village avec une ambiance géniale et des animations intéressantes. C’est la surprise !

Vers 18h-18h30, après la parade du village, les plus petits vont faire le porte-à-porte avec leurs parents. C’est quand même souvent la maman qui s’y colle. Puis c’est au tour des plus grands. Ils passent seuls ou en petit groupe de 3-4 jusqu’à environ 20h. Trick or Treat ? Heureusement, même si le stock de bonbons est épuisé, on n’a pas le droit à la mauvaise blague…

Les ados, eux, disent que c’est « pour les bébés ». Et ils redécouvriront les plaisirs d’Halloween une fois adultes. Ils ne font donc pas le porte-à-porte. Il y a quand même quelques malins qui passent après les petits pour racler les fonds de bol. Qui ne tente rien n’a rien…

Les adultes aussi prennent part à la fête. Les Irlandais ont toujours une bonne excuse pour boire un coup… Mais, bien souvent, ils attendent le week-end car le 1er Novembre n’est pas férié. Les Irlandais se sont assurés que tous leurs jours fériés tombent des lundi. Malin ! Donc, le soir d’Halloween, ils se contentent d’accompagner les petits au porte-à-porte, à pied ou en voiture à la campagne !

On mange quoi à Halloween ?

Des bonbons !! C’est tout ? Ca dépend de l’âge…  Il y a la bière aussi ! 

Non, plus sérieusement, il n’y a pas beaucoup de spécialités culinaires spécifiques à Halloween en Irlande. J’ai même découvert qu’à priori les gens ne savent pas que la citrouille ça se mange ! Rigolez pas, c’est vrai ! Ils cultivent des citrouilles que pour les creuser… Quel gâchis ! D’un autre coté, il n’est pas évident de trouver des citrouilles qui ont du goût dans les supermarchés… 

Le plat traditionnel le plus mangé ce jour là est le Colcannon. C’est une purée de pommes de terre au chou frisé ou vert. On peut l’agrémenter aussi de poireaux, oignons, échalotes et ciboulette. La religion préconise l’abstinence de produits carnés la veille de la Toussaint.

Le gâteau traditionnel est le barmbrack (prononcé barmbra), qui est un cake aux fruits secs qui peut aussi avoir un aspect brioché. Voir la recette dans l’article « le barmbrack d’Halloween« . C’est un délice ! En plus, il y a des surprises à l’intérieur !!

Ils mangeaient traditionnellement des arachides (monkey nuts = les noix pour les singes) et des pommes. Les pommes d’amour étaient un « treat » très appréciées. On en trouve toujours en abondance dans cette période, donc je suppose qu’ils en mangent toujours pour l’occasion, même si les gamins préfèrent les bonbons…

Ils s’amusent aussi à faire des cupcakes décorés. Les cupcakes sont des sortes de gâteaux au yaourt en portion individuelle et décorés avec de la pâte à sucre.